MANIGANCES DANS L' UA

 


🏛️ Le Maroc et l'OUA

  • Le Maroc a été l’un des membres fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1963.

  • En 1984, il quitte l’OUA pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario, qui revendique l’indépendance du Sahara occidental — un territoire que le Maroc considère comme partie intégrante de son royaume.

🔄 Transition vers l’Union africaine (UA) salade russe

  • En 2002, l’OUA est remplacée par l’Union africaine (UA), avec  des ambitions élargies.

  • La RASD est membre de l’UA, ce qui maintient le différend diplomatique avec le Maroc.

🇲🇦 Retour du Maroc en 2017

  • Après 33 ans d’absence, le Maroc réintègre l’UA le 30 janvier 2017, lors du sommet d’Addis-Abeba.

  • Cette décision est approuvée par 39 chefs d’État sur 54, malgré les réserves de certains pays comme l’Algérie et l’Afrique du Sud, soutiens historiques du Front Polisario.

  • Le roi Mohammed VI qualifie ce retour de « jour où l’on rentre chez soi après une trop longue absence ».

 Le retour du Maroc : une stratégie diplomatique affirmée

     Le Maroc ne revient pas simplement pour « reprendre sa place » : il revient avec une vision géopolitique claire, axée sur l’influence économique, la coopération Sud-Sud et le renforcement de ses alliances africaines.

🔹 Conséquences sur les relations Maroc–Algérie

  • Tensions persistantes : L’adhésion de la RASD à l’UA reste un point de friction majeur. L’Algérie, soutien historique du Front Polisario, voit d’un œil critique le retour du Maroc.

  • Diplomatie concurrentielle : Les deux pays mènent une sorte de « guerre froide diplomatique » en Afrique, chacun cherchant à renforcer ses alliances et sa présence économique.

  • Blocage institutionnel : Le Maroc refuse de participer à certaines réunions où la RASD est présente , .

🔹 Impact sur la diplomatie africaine du Maroc

  • Offensive économique : Le Maroc multiplie les investissements en Afrique subsaharienne (banques, agriculture, énergie, infrastructures).

  • Leadership religieux : Le royaume se positionne comme un centre de formation pour les imams africains, promouvant un islam modéré.

  • Solidarité Sud-Sud : Le Maroc signe des dizaines d’accords bilatéraux avec des pays africains, renforçant son image de partenaire fiable.

🔹 Positionnement au sein de l’UA

  • Le Maroc cherche à peser sur les décisions stratégiques de l’UA, notamment en matière de sécurité, migration et développement.

  • Il évite la confrontation directe avec la RASD, préférant une approche pragmatique : renforcer ses alliances pour marginaliser progressivement le Polisario

       Ce retour est donc bien plus qu’un geste symbolique : c’est une reconquête diplomatique, avec des ambitions continentales assumées. Si tu veux, on peut explorer comment cette stratégie s’inscrit dans la vision du Maroc pour l’Afrique à l’horizon 2030

🌍. Le retour du Maroc à l’Union africaine en 2017 n’a pas été un simple geste politique — il a été précédé et soutenu par une véritable offensive diplomatique et économique, orchestrée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

✈️ Une tournée africaine stratégique

      Entre février et mars 2017, juste après l’adhésion du Maroc à l’UA, le Roi a effectué une tournée dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, notamment :

  • Ghana : Signature de 25 accords dans les domaines de l’agroalimentaire, des télécoms et des finances. Le Maroc a aussi proposé un partenariat stratégique autour du projet de gazoduc ouest-africain.

  • Zambie : Signature de 19 accords, marquant une percée diplomatique dans un pays historiquement proche du Front Polisario.

  • Guinée : Renforcement de la coopération dans l’agriculture, la gestion de l’eau et l’urbanisme.

  • Côte d’Ivoire : Lancement de projets emblématiques comme la Mosquée Mohammed VI à Abidjan et la valorisation de la Baie de Cocody, avec 14 conventions signées.

  • Soudan du Sud : Première visite royale, avec 9 accords bilatéraux, dont un appui à la construction d’une nouvelle capitale.

🤝 Une diplomatie du développement

Ce périple a permis au Maroc de :

  • Consolider ses alliances bilatérales, même avec des pays historiquement neutres ou opposés.

  • Positionner le Royaume comme un acteur économique majeur en Afrique.

  • Créer un climat favorable à son retour dans l’UA, en montrant que sa présence est bénéfique pour le continent.

       Ce n’était pas juste un retour symbolique, mais une reprise de leadership africain, fondée sur des partenariats concrets et une vision partagée du développement.

🏗️ 2. Lancement de projets structurants

  • Projet de gazoduc Nigeria–Maroc : Ce mégaprojet vise à relier le Nigeria au Maroc via 13 pays d’Afrique de l’Ouest, avec des retombées sur la sécurité énergétique, l’industrialisation et l’intégration régionale

  • Mosquée Mohammed VI à Abidjan : Un symbole de coopération culturelle et religieuse, renforçant les liens bilatéraux

  • Urbanisation au Soudan du Sud : Le Maroc a proposé son expertise pour la construction d’une nouvelle capitale

💼 3. Renforcement des investissements marocains

  • Les entreprises marocaines (banques, assurances, BTP, télécoms) ont étendu leur présence dans les pays visités.

  • Des partenariats public-privé ont été signés, facilitant l’implantation de groupes comme Attijariwafa Bank, Maroc Telecom ou OCP.

🌍 4. Positionnement stratégique du Maroc

  • Le Royaume s’est affirmé comme acteur économique majeur en Afrique, avec une approche fondée sur le co-développement.

  • Cette tournée a permis de préparer le terrain diplomatique pour le retour du Maroc à l’Union africaine, en montrant sa capacité à contribuer concrètement au développement du continent.

      En somme, cette tournée a été bien plus qu’un geste politique : elle a marqué le début d’une nouvelle ère de coopération économique Sud-Sud




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