ENERGIE DANS LES VEINES

 

🌍 Gazoduc Nigeria–Maroc : une colonne vertébrale énergétique pour l’Afrique de l’Ouest

🛠️ Un projet continental ambitieux

        Lancé en 2016 sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari, le gazoduc Nigeria–Maroc vise à acheminer le gaz naturel nigérian vers le Maroc en traversant 13 pays africains sur une distance de 6 800 km. Il desservira une population de plus de 340 millions de personnes, tout en créant un marché régional du gaz naturel.

📍 Pays traversés

       Le tracé inclut : Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Guinée, Guinée-Bissau, Gambie, Sénégal, Mauritanie, Maroc Avec une possible extension vers le Mali, Burkina Faso et Niger.

⚙️ Capacités et objectifs

• Capacité annuelle : 30 milliards de m³ de gaz

• Objectifs :

  • Sécuriser l’approvisionnement énergétique du Maroc et de l’Afrique de l’Ouest

  • Stimuler l’industrialisation régionale

  • Exporter du gaz vers l’Europe via les infrastructures marocaines

  • Soutenir la transition énergétique en complément des énergies renouvelables

🛣️ La Dorsale Atlantique : le segment marocain

Le tronçon marocain, appelé Dorsale Atlantique, s’étendra sur 1 672 km et sera réalisé en six phases :

Phase	Longueur	De → À
1	85 km	GME → Kénitra
2	178 km	Kénitra → Berrechid
3	89 km	Berrechid → Jorf Lasfar
4	132 km	Jorf Lasfar → Safi
5	245 km	Safi → Agadir
6	943 km	Agadir → Dakhla

     Chaque phase vise à alimenter les zones industrielles marocaines en gaz naturel, tout en réduisant leur empreinte carbone.

🤝 Coopération régionale et diplomatie énergétique

       Le projet est soutenu par la CEDEAO, qui y voit un levier d’intégration économique et énergétique. Il est également interconnecté avec le gazoduc ouest-africain (WAGP), déjà opérationnel entre le Nigeria, le Bénin, le Togo et le Ghana.

       Le Nigeria a confirmé l’avancement du projet, soulignant sa volonté de projeter son énergie vers l’Atlantique et l’Europe.

🔄 Concurrence et recomposition géopolitique

       Ce gazoduc entre en concurrence directe avec le projet transsaharien algérien, abandonné par plusieurs pays sahéliens au profit de l’option atlantique portée par le Maroc. Il renforce ainsi la position du Royaume comme hub énergétique régional, tout en consolidant son influence diplomatique dans le Sahel.

       Le Gazoduc Afrique Atlantique est bien plus qu’une infrastructure énergétique : c’est un projet géostratégique qui incarne la vision royale d’une Afrique intégrée, autonome et connectée au monde. Il positionne le Maroc comme acteur central de la transition énergétique africaine, tout en renforçant la coopération Sud-Sud.